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LA
DESCENDANCE DE L’HOMME


ET LA SÉLECTION
DANS SES RAPPORTS AVEC LE SEXE




PREMIÈRE PARTIE

LA DESCENDANCE OU L’ORIGINE DE L’HOMME





CHAPITRE PREMIER


PREUVES À L’APPUI DE L’HYPOTHÈSE QUE L’HOMME
DESCEND D’UNE FORME INFÉRIEURE


Nature des preuves sur l’origine de l’homme. — Conformations homologues chez l’homme et les animaux inférieurs. — Points de similitude divers. — Développement. — Conformations rudimentaires, muscles, organes des sens, cheveux, os, organes reproducteurs, etc. — Portée de ces trois ordres de faits sur l’origine de l’homme.


L’Homme est-il le descendant modifié de quelque forme préexistante ? Pour résoudre cette question, il convient d’abord de rechercher si la conformation corporelle et les facultés mentales de l’homme sont sujettes à des variations, si légères qu’elles soient ; et, dans ce cas, si ces variations se transmettent à sa progéniture conformément aux lois qui prévalent chez les animaux inférieurs. Il convient de rechercher, en outre, si ces variations, autant que notre ignorance nous permet d’en juger, sont le résultat des mêmes causes, si elles sont réglées par les mêmes lois générales que chez les autres organismes, — par la corrélation, par les effets héréditaires de l’usage et du défaut d’usage, etc. ? L’homme est-il sujet aux mêmes difformités, résultant d’arrêts de développe-