CHAPITRE XIV.
HÉRÉDITÉ (suite). — FIXITÉ DES CARACTÈRES. — PRÉPONDÉRANCE. — LIMITATION SEXUELLE. — CORRESPONDANCE DES ÂGES.
Après avoir, dans les deux précédents chapitres, traité de la nature et de la puissance de l’hérédité, des circonstances qui peuvent intervenir et la modifier, et de la tendance au retour avec ses éventualités remarquables, je vais discuter actuellement quelques autres phénomènes qui se rattachent aussi au même sujet de l’hérédité.
On trouve généralement répandue, chez les éleveurs, l’opinion que plus un caractère a été longtemps transmis par une race, plus il continuera fermement à l’être. Je ne veux point contester la véracité de la proposition que l’hérédité gagne de la force simplement par une continuité prolongée, mais je doute qu’on puisse la prouver. Dans un sens, la proposition est évidente par elle-même, car si un caractère est resté constant pendant un grand nombre de générations, il est manifeste qu’il y aura peu de probabilité que les conditions extérieures demeurant les mêmes, il varie dans la génération