CHAPITRE XXV.
LOIS DE LA VARIATION (suite). — VARIABILITÉ CORRÉLATIVE.
Toutes les parties de l’organisation se trouvent jusqu’à un certain point dans des rapports mutuels de connexion ou de corrélation, qui peuvent être très-faibles, comme dans les animaux composés, ou dans les bourgeons d’un même arbre. Il est même, dans les animaux supérieurs, certaines parties qui ne sont point en corrélation intime, l’une pouvant être totalement supprimée ou devenir monstrueuse sans qu’aucune autre partie du corps en soit modifiée. Mais il est des cas où, lorsqu’une partie varie, d’autres varient toujours ou presque toujours avec elle. J’ai employé précédemment l’expression un peu vague de corrélation de croissance, qui peut s’appliquer à plusieurs groupes considérables de faits. Ainsi, toutes les parties du corps sont admirablement coordonnées relativement aux habitudes spéciales et au genre de vie de chaque être organisé et peuvent être regardées, ainsi que le dit le duc d’Argyll dans son Règne de la loi, comme étant en corrélation mutuelle dans ce but. Dans les grands groupes d’animaux, certaines conformations coexistent toujours ; ainsi une forme particulière d’estomac accompagne une dentition spéciale, et de pareilles structures peuvent dans un sens être considérées comme étant en corrélation. Mais ces cas ne se rattachent pas nécessairement à la loi que nous avons à discuter dans ce cha-