Page:Darwin (trad. Barbier) — Les plantes insectivores, 1877.pdf/540

Cette page a été validée par deux contributeurs.
518
POLYPOMPHOLIX.

blent à celles de la dernière espèce par le caractère général des antennes et en ce que les processus de l’intérieur sont exclusivement bifides. Ces vessies contenaient des restes de crustacés entomostracés.

Utricularia orbiculata (Inde). — Les feuilles orbiculaires et les tiges qui portent les vessies flottent évidemment dans l’eau. Les vessies ne diffèrent pas beaucoup de celles des dernières espèces. Les antennes, réunies sur une faible longueur à leur base, portent à leur surface extérieure et à leur sommet de nombreux poils longs multicellulaires surmontés par des glandes. Les processus à l’intérieur des vessies sont quadrifides, et les quatre bras divergents ont une longueur égale. Ces vessies contenaient des crustacés entomostracés.

Utricularia multicaulis (Sikkin, Inde, 7 à 11,000 pieds d’altitude). — Les vessies attachées aux rhizomes sont remarquables à cause de la structure des antennes. Celles-ci sont grandes, larges et aplaties ; elles portent sur leurs bords des poils multicellulaires terminés par des glandes. Leur base s’unit en un seul pédicelle assez étroit, et elles paraissent ainsi former une grande expansion digitée à une des extrémités de la vessie. À l’intérieur les processus quadrifides ont des bras divergents d’égale longueur. Les vessies contenaient des restes d’animaux articulés.

POLYPOMPHOLYX.

Ce genre, qui est restreint à l’Australie occidentale, se caractérise par un calice quadripartite. Sous tous les autres rapports, comme le fait remarquer le professeur Oliver[1], c’est un Utricularia.

  1. Proc. Linn. Soc, vol. IV, p. 171.