porte deux paires de poils rudes et courts qui occupent la même position que ceux des autres espèces. La présence de ces quatre poils, qui contraste si complétement avec l’absence de poils sur les antennes et sur le col, indique qu’ils jouent un rôle important ; ils sont destinés, je crois, à empêcher les animaux trop gros de pénétrer dans l’orifice. L’Utricularia montana ne possède pas les nombreuses glandes de diverses formes disposées sur la valve et autour du col des espèces précédentes, à l’exception toutefois d’une douzaine environ de cellules bifides ou allongées transversalement, qui sont placées près des bords de la valve et qui surmontent des tiges très-courtes. Ces glandes ont seulement les 3/4 d’un millième d’un pouce (0,019 de millim.) de longueur ; si petites qu’elles soient, elles servent à absorber. Le col est épais, rigide et presque demi-circulaire ; il se compose du même tissu particulier brunâtre que celui des espèces précédentes.
Fig. 28.
Utricularia montana.
Processus quadrifides très-grossis.Les vessies sont remplies d’eau et contiennent quelquefois des bulles d’air. Intérieurement elles portent des
processus quadrifides, courts, épais, disposés en rangées
presque concentriques. Les deux paires de bras qui les
composent diffèrent très-peu en longueur et occupent une
position particulière (fig. 28) ; les deux bras les plus longs
se trouvent sur une même ligne et les deux bras plus courts
sur une ligne parallèle. Chaque bras contient une petite
masse sphérique de matière brunâtre ; si l’on écrase cette
matière, elle se brise en morceaux angulaires. Je ne doute
pas que ces sphères ne soient des nucléi, car on en trouve
d’autres presque exactement analogues dans les cellules
formant les parois des vessies. Des processus bifides,
dont les bras sont courts et ovales, occupent la position
ordinaire à l’intérieur du col.