entre ce premier état et une vessie jeune et parfaite, le cas doit rester douteux.
Fig. 24. — Utricularia vulgaris.
Jeune feuille provenant d’un bourgeon d’hiver. À gauche, on voit une vessie
dans sa première phase de développement.Les processus bifides et quadrifides formant une des
plus grandes particularités du genre, j’ai observé avec
soin leur développement dans l’Utricularia neglecta. Dans
les vessies qui ont environ 1/100 de pouce de diamètre,
la surface intérieure est émaillée de papilles sortant de
cellules placées à la jonction
de cellules plus grandes. Ces
papilles consistent en une
protubérance conique délicate
qui se rétrécit pour former
une tige très-courte, surmontée
par deux petites cellules.
Ces papilles, sauf qu’elles sont
plus petites et un peu plus
proéminentes, occupent la
même position relative que
celles qui se trouvent à l’extérieur
des vessies et à la
surface des feuilles et ressemblent
beaucoup à ces dernières. Les deux cellules
terminales des papilles s’allongent d’abord beaucoup dans
une ligne parallèle à la surface intérieure de la vessie ;
ensuite chacune d’elle est divisée par une cloison longitudinale.
Bientôt après, les deux demi-cellules ainsi formées
se séparent l’une de l’autre et constituent quatre cellules
ou un processus quadrifide naissant. Comme les deux nouvelles
cellules n’ont pas la place de se développer en largeur
dans leur plan originel, elles se glissent en partie
l’une sous l’autre. Leur mode de croissance change alors
et leurs côtés extérieurs continuent à se développer aux
lieu et place de leur base. Les deux cellules inférieures qui
se sont placées en partie au-dessous des deux cellules supé-