épais, et il est assez rigide pour conserver la même forme alors que la vessie contient plus ou moins d’air ou d’eau. Cette disposition est d’une grande importance pour la plante, car, autrement, la valve, mince et flexible, serait exposée à être tordue, et dans ce cas, ne pourrait plus agir convenablement.
En résumé, l’entrée dans la vessie, formée de la valve transparente avec ses quatre poils qui se projettent obliquement, ses glandes nombreuses et de formes différentes, entourée par le col qui porte des glandes à l’intérieur et des poils à l’extérieur, outre les poils portés par les antennes, présente au microscope un aspect extraordinairement compliqué.
Examinons actuellement la conformation intérieure de la vessie.
Fig. 21. — Utricularia neglecta.
Petite partie de l’intérieur de la vessie montrant les processus quadrifides considérablement grossie.
Examinée au microscope avec un
oculaire modérément puissant, toute
la surface intérieure, à l’exception
de la valve, est recouverte d’une
masse compacte de processus (voyez
fig. 21). Chacun de ces processus se compose de quatre
bras divergents, d’où leur nom de processus quadrifides.
Ils surmontent les petites cellules angulaires,
situées à la jonction des angles des plus grandes cellules
qui forment l’intérieur de la vessie. La partie médiane de
la surface supérieure de ces petites cellules est un peu
bombée et se contracte ensuite en une tige très-courte et
très-étroite qui porte quatre bras (fig. 22). De ces quatre
bras deux sont plus longs, mais ne sont pas toujours de
longueur absolument égale ; ils sont tournés obliquement
vers l’intérieur et par conséquent vers l’extrémité postérieure de la vessie. Les deux autres bras sont beaucoup
plus courts ; ils forment un angle beaucoup plus petit,