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DÉFINITION — HISTORIQUE




Le mot phthisie, d’une acception autrefois beaucoup plus étendue que celle de nos jours, signifiait consomption, amaigrissement extrême. Il s’appliquait non-seulement à des affections pulmonaires chroniques de nature fort différente, mais encore à toutes les altérations revêtant le type chronique, quel que fût d’ailleurs l’organe affecté. C’est ainsi que pendant longtemps on a admis des phtisies laryngée, pulmonaire, gastrique, hépatique, nerveuse, etc. Aujourd’hui, on consacre exclusivement le nom de phthisie à une néoformation tuberculeuse ayant son siège dans les divers organes de l’économie, et notamment dans les poumons et les plèvres.

La phthisie pulmonaire, affection d’autant plus grave qu’elle se montre incurable dans la généralité des cas, se traduit par la toux et la gêne de la respiration. Elle attaque principalement les animaux de l’espèce bovine : les vaches laitières et les bœufs qui ont travaillé jusqu’à un âge avancé y sont surtout prédisposés.