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entendu que nous considérons comme motivant la rédhibition non-seulement les diverses variétés de maladies tuberculeuses du poumon, mais encore toutes les affections chroniques capables de déterminer la consomption de cet organe : indurations anciennes, cancers, hydatides, etc. Si nous ne procédions pas de la sorte, il n’y aurait pas identité de conduite dans les expertises sur le vivant et sur le cadavre, ce qui serait très-irrationnel. Il y a plus, ces lésions anciennes, tuberculeuses ou non, existant même dans les plèvres seulement, réuniraient encore les conditions rédhibitoires exigées par la loi ; car, pour elle, la plèvre et le poumon ne peuvent être qu’un seul et même organe ; ils ne sont distincts que pour l’anatomiste.

2e Cas. — Outre les lésions chroniques précédentes, on découvre des lésions aiguës du poumon et des plèvres, telles que congestion, inflammation récente, induration rouge, gangrène, fausses membranes, épanchement de liquide trouble ou sanguinolent dans les sacs pleuraux, etc. Partout les lésions aiguës sont en connexion avec les chroniques, elles entourent ces dernières qui leur servent en quelque sorte de centre. — Sans aucun doute, les lésions chroniques ont provoqué les lésions récentes ; elles ont été la cause médiate, sinon immédiate de la mort. Donc, ici encore, le cas sera rédhibitoire.

3e Cas. — Il existe une combinaison de lésions