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se ramollir ; on les voit alors assez souvent s’échapper de leur enveloppe, après en avoir provoqué l’ulcération, pour se répandre sur la surface libre de ces membranes séreuses et déterminer par suite une pleurite par perforation. — Le même effet peut être occasionné par la transformation de la matière tuberculeuse des ganglions bronchiques.

Si la substance tuberculeuse ramollie détermine généralement la mort lorsqu’elle s’est écoulée dans l’intérieur des plèvres, il n’en est plus toujours ainsi dans le cas où elle s’est frayé un passage du côté des bronches. Il n’est pas alors impossible que quelques-unes des cavernes formées arrivent, après un certain temps, à une cicatrisation complète ; de sorte qu’à l’autopsie on trouve quelques points du poumon qui sont résistants, de nature fibreuse, entourés d’un tissu sain (mais néanmoins comme ridé et plus ou moins flétri), et aux confins desquels aboutissent une ou plusieurs bronchules s’y terminant en cul-de-sac. Ces points fibreux sont, sans aucun doute, comme Laënnec l’a fait observer le premier, des cicatrices de cavernes tuberculeuses. D’ailleurs, lorsqu’un grand nombre de ces cavernes morbides existent sur un même sujet, un examen attentif peut en faire surprendre quelques-unes dont les parois sont revenues sur elles-mêmes à des degrés différents, et certaines même qui sont sur le point de d’oblitérer.