Page:Darrieulat - De la phtisie pulmonaire des bêtes bovines au point de vue de la jurisprudence.djvu/42

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 42 —

rales, soit sur la plèvre elle-même, des tubercules à leurs diverses phases, c’est-à-dire à l’état de granulation grise demi-transparente, à l’état de granulation jaune et opaque ou de ramollissement, ou enfin à l’état crétacé.

Outre que la plèvre est injectée, ou, en d’autres termes, beaucoup plus vasculaire que dans les conditions physiologiques, elle est toujours notablement épaissie, indurée ; la cavité qu’elle tapisse est le siège d’un épanchement séro-albumineux ou fibrineux, quelquefois même purulent.

Il est encore une autre lésion qui se rencontre assez souvent dans la tuberculisation de la plèvre : c’est la présence de néo-membranes très-vascularisées, produisant, par la rupture des minces vaisseaux qui les forment, des épanchements sanguinolents ou séro-sanguinolents ; elles sont toujours composées de plusieurs couches superposées, et, de même que la plèvre, elles sont parsemées de granulations tuberculeuses.

Lest particularités que l’on constate sur les plèvres se font aussi remarquer sur les autres séreuses de l’économie ; aussi nous ne nous y arrêterons pas ; signalons toutefois que les membranes séreuses ont une prédisposition toute différente à la tuberculose : par ordre de fréquence, il faut placer la plèvre, le péritoine, l’arachnoïde cérébrale et médullaire, le péricarde, la tunique vaginale ; quant aux séreuses articulaires, ainsi que celles de l’endo-