Page:Darrieulat - De la phtisie pulmonaire des bêtes bovines au point de vue de la jurisprudence.djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 39 —

ses, quels que soient les organes qui les, renferment, consistent en de petites nodosités dont le volume varie depuis un point à peine visible jusqu’à celui d’un grain de millet ou de chènevis. Leur couleur est d’un gris blanchâtre ; elles sont semi-transparentes à leur début, plus ou moins opaques et caséeuses à leur centre lorsqu’elles sont plus grosses et plus anciennes. Elles font toujours, et c’est là un de leurs meilleurs caractères, une saillie soit à la face libre des membranes séreuses, soit sur la surface de section de l’organe où on les étudie, lorsque leur siège est plus profond.

Tant qu’elles n’ont pas encore subi de ramollissement central, elles sont dures, résistantes ; elles adhèrent solidement aux tissus qui les environnent et ne peuvent s’énucléer.

Avec le temps, le ramollissement s’empare de la partie centrale du tubercule et gagne peu à peu toute sa masse. La granulation tuberculeuse devient alors opaque, jaune et caséeuse ; cet état caséeux n’est autre qu’une transformation graisseuse, une mortification des éléments du tubercule.

À côté des granulations miliaires, il n’est pas rare d’observer des nodosités ayant le volume d’une noisette, d’une noix ; il est facile de reconnaître, au moyen d’une dissection minutieuse, que ces tumeurs sont formées par l’agrégation d’un nombre plus ou moins grand de tubercules simples ; elles sont d’ailleurs susceptibles de subir les mêmes