Page:Darrieulat - De la phtisie pulmonaire des bêtes bovines au point de vue de la jurisprudence.djvu/38

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 38 —

transformation crétacée, les petits tubercules s’enkystent, restent indéfiniment sous cet état, et il y a guérison apparente.

Quelquefois encore les tubercules s’emparent des poumons à la suite de diverses invasions successives ; il en résulte que l’on trouve ces produits morbides à tous les degrés chez les sujets qui viennent de succomber. — Lorsque cette variété existe, on confond le plus souvent chaque nouvelle invasion avec des bronchites, des pneumonies ou des pleurésies légères, jusqu’au moment où la maladie est très-avancée.

Enfin, il existe une autre variété qu’il est impossible de distinguer sur le vivant de la phthisie tuberculeuse, et à laquelle Delafond accorde la dénomination de phthisie calcaire. Nous reviendrons sur ce point à propos de certaines variétés que présentent les lésions.


LÉSIONS PATHOLOGIQUES


La lésion essentielle, fondamentale de la phthisie pulmonaire, c’est le tubercule, encore appelé granulation tuberculeuse, granulation miliaire, etc. C’est le point de départ de toutes les autres lésions que l’on peut rencontrer dans l’affection que nous avons en vue. Aussi son étude doit-elle d’abord nous occuper quelques instants :

Vues à l’œil nu, les granulations tuberculeu-