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Dans d’autres cas, au contraire, la phthisie est très-légère, constituée seulement par quelques petits tubercules disséminés ; ces tubercules peuvent se ramollir, s’ulcérer, en un mot franchir toutes les périodes sans occasionner de graves désordres ; assez souvent même, les cavernes qui leur succèdent finissent par se cicatriser et il y a guérison complète ; enfin il peut encore se faire que les tubercules s’enkystent et restent indéfiniment dans cet état.

Parfois les symptômes de la phthisie s’adjoignent à ceux d’une pleuro-pneumonie chronique. Delafond a désigné cette variété sous le nom de phthisie péripneumonite. Il est impossible, dans ce cas, de ne pas confondre les deux maladies.

Chez certains sujets, l’affection tuberculeuse coïncide avec un dépôt surabondant de matières minérales dans les tissus affectés, avec des échinocoques qui se développent, meurent et se transforment dans le parenchyme du poumon et même dans d’autres organes. Ces complications, sans changer notablement ni la physionomie ni la marche de la phthisie, décèlent toutefois des lésions spéciales dont il sera question plus loin.

Il peut se faire que la phthisie soit accompagnée de cornage, de difficulté dans la déglutition, ou même encore de météorise. Nous n’avons point ici à rechercher les causes qui donnent naissance à ces symptômes.

Dans quelques circonstances, après avoir subi la