Page:Darrieulat - De la phtisie pulmonaire des bêtes bovines au point de vue de la jurisprudence.djvu/31

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 31 —

ance, ainsi que l’on a pu s’en assurer auparavant au moyen de la percussion. Ce murmure supplémentaire est souvent dur.

Il est des cas où, au lieu de bruits humides, on peut entendre des râles crépitant et sibilant secs, fondus avec un souffle laryngien d’un timbre très-rude. Ces symptômes coïncident avec un état de dessiccation de la muqueuse bronchique, et sont dus à l’emphysème pulmonaire produit par les obstructions plus ou moins complètes des vésicules dans les portions malades et par des quintes de toux souvent répétées.

Les divers bruits que nous venons de signaler peuvent se faire entendre dans une partie quelconque du poumon. Mais il est des régions qui en sont le siège le plus ordinaire, parce qu’elles constituent pour ainsi dire des lieux d’élection pour le développement des masses tuberculeuses. En première ligne, il faut placer l’appendice antérieur de chaque lobe, et ensuite la zone moyenne de la poitrine s’étendant depuis la partie postérieure de l’épaule jusque vers la neuvième ou la dixième côte. Le premier point peut être exploré en portant fortement les membres thoraciques en arrière, afin de découvrir les premières côtes correspondant aux lobules pulmonaires antérieurs. — Dans la majorité des cas, le murmure respiratoire supplémentaire existe dans la zone supérieure de la poitrine, tandis que dans l’inférieure, au contraire, on n’entend à peu près aucun bruit.