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La toux spontanée ou provoquée, de sèche qu’elle était au début, devient rauque, profonde, quinteuse, grasse et comme avortée. Elle se montre de plus en plus fréquente et à tous les moments de la journée ; toutefois, elle parait s’exalter le matin et le soir, pour des raisons que nous avons mentionnées ailleurs. Elle s’accompagne d’une expectoration de mucosités blanchâtres, grumeleuses et sans odeur marquée ; nous aurons occasion de revenir sur cette expectoration à propos des symptômes fournis par la période de déclin.

La peau devient plus sèche et plus adhérente ; en la pressant sous les doigts et en exerçant sur cet organe un léger frottement, on ne trouve plus trace de cet enduit onctueux qui est le résultat de la perspiration cutanée. Tirée à soi, sur une région quelconque du corps de l’animal et notamment sur la colonne dorso-lombaire, elle reste soulevée par ce pincement pendant quelques instants, comme si elle avait perdu son élasticité ordinaire ; en outre, la compression de l’épine dorsale, surtout en arrière du garrot, provoque ce mouvement d’inflexion signalé déjà à la première période, mais qui, à la deuxième, est on ne peut plus caractéristique. Les poils qui la recouvrent, principalement ceux de toute la moitié supérieure du tronc, sont longs, secs, ternes, piqués et lavés à leur extrémité, comme l’est à l’arrivée du printemps la fourrure d’hiver des animaux qui sont restés dans les pâturages.