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pendant ou après les repas, ou bien encore après un travail assez pénible, que ces symptômes deviennent plus saillants ; alors surtout on peut remarquer que la respiration est grande, accélérée, irrégulière et entrecoupée. Pendant ce moment de surexcitation de l’organisme, on voit quelquefois coïncider un écoulement de mucosités comme gommeuses associées à des stries, des grumeaux plus épais qui s’accumulent à l’entrée des narines. Ce jetage, lorsqu’il existe, n’a jamais cette odeur fétide qui caractérise une période très-avancée de la maladie, ainsi que nous aurons occasion de le faire observer plus loin.

Néanmoins, ces états de la respiration, des sécrétions muqueuses, ne sauraient suffire pour établir un diagnostic certain ; comme ils peuvent se faire remarquer pendant le cours de nombreuses affections autres que la phthisie tuberculeuse, nous ne leur reconnaîtrons de véritable valeur qu’autant qu’ils se trouveront associés avec d’autres symptômes.

La percussion de la poitrine conduit à des résultats variables suivant le siège, le nombre et l’étendue des lésions qu’elle renferme. D’une manière générale, elle ne décèle aucune modification bien manifeste de la résonance. On conçoit, en effet, qu’au début de l’affection les lésions pulmonaires sont à peine formées ; d’un autre côté, elles sont le plus souvent disséminées et occupent des surfaces étroites ; enfin, elles peuvent être situées profondé-