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toux persiste avec les caractères plus haut signalés, malgré les moyens ordinaires qu’on met en usage pour la combattre ; non-seulement elle persiste, mais elle se montre de plus en plus fréquente, en même temps qu’elle se manifeste par des phénomènes plus alarmants et, partant, plus caractéristiques. C’est ainsi que, vers la fin de la période de début, elle devient quinteuse, rauque, traînée, et paraît comme s’échapper de ’extrémité de l’arbre bronchique. Mais, comme nous le verrons plus tard, ces signes appartiennent plus particulièrement à la période d’état ; ils annoncent en quelque sorte le passage du premier au deuxième degré de la maladie.

Un autre caractère qui a été signalé par la plupart des auteurs vétérinaires, c’est le résultat produit par le pincement de la peau, surtout dans la région du garrot, du dos et des lombes. Sous l’influence de cette exploration, les malades s’infléchissent d’une façon très-remarquable. — Cette sensibilité anormale, exagérée, se dénote aussi quelquefois dans les espaces intercostaux, ainsi que dans la région correspondant à l’appendice xyphoïde du sternum.

Mais ces douleurs sont, dans la plupart des cas, intermittentes, à siège variable. La sensibilité de la colonne dorso-lombaire s’observe, du reste, assez souvent chez les bêtes non phtisiques : c’est même un indice de vigueur et de bonne santé quand, au moment où l’on presse légèrement la colonne