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XIV. — DE LAHORE À PARIS

par les dévots de Muttra ; tous les temples de Vrindavan ont été rajeunis par lui, et tandis qu’il construisait pour lui-même une Église du Sacré-Cœur, l’amour de l’art, qui est lui aussi une forme de l’amour de Dieu, faisait de ce catholique fervent un des bienfaiteurs de Krichna.

Mais M. Growse a quitté Muttra et le Musée est un bijou vide, avec la désolation à l’intérieur : le long du mur quelques statues bouddhiques, couvertes de toiles d’araignées et autour desquelles volent lourdement des escadrons de guêpes.

VI

28 Octobre. Agra. — Vous voyez aux Musées de Lahore et de Delhi des modèles du Taj en soap-stone ou en marbre et vous vous dites : « Quoi ! Ce n’est que cela ! » Un lourd cube, avec des tours aux quatre angles et dômes par-dessus. De fait, le Taj seul, c’est « le clair de lune empaillé » ; mais le Taj dans son jardin, un de ces immenses jardins à l’indienne, avec