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XIII. — LA FIN D’UNE RACE

Je me fis conter son histoire. La voici : il faut remonter fort haut, Afzal Khan étant fort vieux.

VI

Afzal Khan descend en droite ligne de Khouchal Khan, le poète. En 1830, le pays était sous la suzeraineté des Sikhs et de Rundjet Singh, l’ami de Jacquemont. Rundjet donna l’investiture à Khavas Khan, cousin d’Afzal. Vous devinez le reste. La chanson populaire pleure encore Khavas :

Il y avait un fils de Firouz Khan, beau comme la rose, Khavas Khan : la terre est sous lui et sur lui.

Rundjet Singh avait parlé : « Tu es le chef des Khataks. J’ai confiance en toi. Prête l’oreille, ô Khavas ! Tu es mon fils et je suis ton père. Jouis en paix de ta terre : j’ai des serviteurs autour de moi, de l’Iran et jusque d’Ispahan. Ton chagrin sera mon chagrin. »

Quand le fils de Firouz Khan sortit à cheval de Lahore[1], il avait avec lui une suite nombreuse.

  1. La capitale de Rundjet.