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XX
LETTRES SUR L’INDE

V

On parle beaucoup depuis quelques années d’un parti narional. On dit : « l’Inde une n’existe pas, n’a jamais existé : mais la domination anglaise la crée, en établissant l’unité de sujérion. » C’est l’idée développée par un haut fonctionnaire de l’Inde, M. Cotton, dont l’Inde nouvelle est devenue l’Évangile du parti national. Un jeune poère Mahratte, Joshi, a célébré le retour de Bharatavarshini, la déesse du pays de Bharata, la personnification de la terre indienne ; elle s’est exilée, chassée par la discorde et les fautes de ses enfants : mais les dieux ont envoyé la lumière de l’Occident : l’Angleterre est venue par décret providentiel établir l’ordre et la concorde, élever et mûrir les races nouvelles, et, son œuvre de régénération terminée, elle se retirera pour rendre la place sur le trône à la déesse Bhararavarshini.