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LETTRES SUR L’INDE

pies par mois que le Serkar paie à ses soldats indigènes. Il ne reste d’absolument sûr que les Gourkhas : mais ils sont en nombre limité, dix régiments. Le gouvernement de l’Inde vient d’obtenir du gouvernement de Népal la permission de lever cinq nouveaux bataillons. Il aura ainsi un noyau de quinze mille hommes, sûrs comme la mort.

IV

La vie de garnison est assez morne et ses distractions sont peu variées. La parade, c’est-à-dire l’exercice, prend quatre heures par jour. Le reste du temps est rempli par la sieste, le mess, le lawn-tennis ou le cricket et le polo. Le lawn-tennis et le cricket sont de tous les jours, c’est le grand amusement anglais ; c’est la marque de nationalité qui suit l’Anglais au bout du monde. Le Polo est plus spécialement anglo-indien. C’est une sorte de cricket à cheval. Deux partis à cheval, lancés au galop en sens inverse, se disputent à qui poussera la balle à coups de raquette