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XI. — ABBOTTABAD ET LA VIE DE GARNISON

Les Piffers seront bientôt une chose du passé : ils ont cessé virtuellement d’exister. Mais ils reparaîtront bientôt à l’autre extrémité de l’Empire, en Birmanie. Le Pendjab a fourni à la Birmanie, non seulement son personnel, mais aussi ses procédés de pacification. Chacun des régiments de la frontière a fourni des soldats d’élite, placés sous le commandement d’officiers du Pendjab et qui ont formé le corps de police mobile, une sorte de Burma Irregular Frontier Force, les Biffers de l’avenir.

La garnison d’Abbottabad comprend[1] deux régiments et une batterie d’artillerie. La batterie est pour l’instant en Birmanie. Les deux régiments sont le 5e Gourkha et le 2e des Sikhs. Le régiment est en réalité un bataillon européen (il en a le nom, au moins chez les indigènes qui appellent le régiment un paltan) ; il compte environ 850 hommes, formant huit compagnies. Chaque compagnie est commandée par un capitaine indigène ou soubehdar, avec une série de sous-officiers indigènes sous ses ordres : le régiment est commandé par un colonel anglais, assisté d’un état-major d’officiers anglais, capitaine et lieutenants. Ces grades de colonel, capitaine, lieutenants ne répondent pas, comme dans les

  1. Été de 1886.