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XI. — ABBOTTABAD ET LA VIE DE GARNISON

Le pauvre Mohammedji avait déjà la tête fêlée quand il chantait ces jolis vers, où passe un rayon de folie délicieuse. Mais s’il n’était pas roi de Delhi, il était mieux, roi des poètes de Pakli ; le sceptre embaumé qu’il maniait de ses mains amoureuses vaut mieux qu’un sceptre d’or qui ne portera fleur ni fruit et j’en ai recueilli le parfum pour que la brise le porte jusqu’à vous.

III

Abbottabad est avant tout une ville de garnison. Sanatorium à l’origine, elle s’est développée autour du camp, autour « des douze pierres du chaoni ». C’était le centre des bureaux militaires, avant d’être le centre de l’administration civile, qui était d’abord à la ville plus ancienne de Haripour.

Abbottabad est le quartier général de l’armée de la frontière ou, pour employer l’expression officielle, de la Force Irrégulière de la frontière du Pendjab (Penjab Irregular Frontier Force),