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HUITIÈME LETTRE




LA COUPE DE DJEMCHID


Djemroud. — Les Afridis et les voleurs gendarmes. — Le couteau de Djemchid. — La tombe de Hari Singh. — La chapelle des Loups. — Les Saints de quarante mètres.


I l y avait jadis en Perse un grand roi nommé Djem ou Djemchid. Il régna sept cents ans ; je ne saurais vous dire à quelle date au juste, mais « tant qu’il régna, il n’y eut dans son empire ni mort, ni maladie, ni vieillesse, et tous les hommes marchaient dans la taille de jouvenceaux de quinze ans ; il n’y avait ni chaleur ni froidure, et jamais ne se desséchaient les eaux ni les plantes[1] ! » Mais le

  1. Zend-Avesta.