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VI. — LE COBLENTZ MUSULMAN

Que Zeid Ullah Khan[1], de Dagar, tremble devant Dagar, Ô Seigneur ! On sait bien à Dagar que le nom de Zeid Ullah est nihang[2].

Les Ghazis s’étant réunis, il s’en est allé au milieu de la nuit et en a informé les Firanghis. Il dit à James[3] : « Aujourd’hui ta vie est en grand danger. »

James lui répondit : « Zeid Ullah, je te comblerai. Tu auras à perpétuité de moi dix sous par jour. »

Nur Chali dit : « Ô Zeid Ullah, tu as perdu l’islam. Ô Seigneur ! je t’en supplie, frappe de lèpre toute sa famille ! »

V

La campagne de 1863, pas plus que celle de 1858, pas plus que le désastre de Balakot, ne fut la fin des Hindoustanis. Le camp rebelle en fut quitte pour se déplacer : il trouva asile à Palosa, chez les Hassanzais. L’année même qui suivit la campagne d’Ambéla, un procès resté célèbre, le procès de Patna, dévoilait les rapports du camp rebelle de la frontière avec le

  1. Un des premiers déserteurs.
  2. Nihang, crocodile, traître.
  3. Le Député Commissaire.