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IV. — LES GHILZAIS

La seconde branche des Ghilzais, ou les Bourhan, occupe le reste du territoire ghilzai ; elle comprend cinq clans : les Tarak, les Andar, les Kharotis, les Alikheil, les Souleiman Kheil. Les Tarak habitent les montagnes de Mokour et sont limitrophes de la branche occidentale ; les Andar cultivent le riche district de Chilgour ; les Alikheil, la plaine de Zourmoul ; les Kharotis, le territoire compris entre la rivière de Gomal et les monts Souleiman. Les Souleiman Kheil occupent le nord de la chaîne occidentale des monts Souleiman : c’est la tribu la plus considérable des Ghilzais : ils comprennent des clans livrés à l’agriculture, comme les Kaisar Kheil, les Samalzais, les Soultanzais, et des clans pastoraux comme les Ahmedzais, qui poussent leurs troupeaux le long de la rivière de Caboul, de la rivière de Logar jusqu’aux collines de Jellalabad[1].

Les Ghilzais ne sont pas seulement agriculteurs ou pasteurs ; ils sont aussi commerçants et bandits. Ils forment le gros de ces bandes étranges, connues sous le nom de Porindas ou Kourchanis (nomades ou voyageurs) qui, chaque automne, franchissent les passes en caravane et

  1. Prière de suivre sur la carte.