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IV. — LES GHILZAIS

III

Les Ghilzais, même après leur défaite, étaient et sont encore la tribu le plus considérable après les Douranis. Ils occupent, en la partageant plus ou moins avec d’autres tribus inférieures, la région comprise entre la rivière de Tarnak, à l’Ouest, la branche orientale des monts de Souleiman, à l’Est, la rivière de Caboul, au Nord. Candahar était leur capitale au temps de Mir Véis et de l’empire ghilzai ; mais Nadir Chah, après la prise de Candahar, le donna aux Douranis. Les Ghilzais durent remonter quelques lieues plus haut sur le Tarnak, et un vieux pont de pierre, le Pouli Sang, marque la frontière des deux tribus. Toute insurrection ghilzaie implique nécessairement une marche sur Candahar au Sud aussi bien que sur Ghazni et Caboul au Nord : les trois grandes cités, comme on le voit par un simple coup d’œil sur la carte, sont sur une même ligne du Nord-Est au Sud-Ouest.

Les Ghilzais sont divisés en deux groupes, le