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cheval magnifiquement caparaçonné. Sur la confrérie qui relève de lui, les Qaderis, à laquelle le Mahdi semble donc appartenir, voir le livre du commandant Rinn, Marabouts et Khouans, Alger, 1884, p. 173 et suite.

(67). Entre le Rokn et le Makâm. Le Rokn est la fameuse pierre noire, apportée du ciel par l’ange Gabriel, enchâssée dans la muraille, à l’angle nord-est, et d’où partent les pèlerins pour faire les sept tournées sacrées autour du temple. Elle était, dit-on, d’abord d’un rouge éclatant, d’une merveilleuse transparence : elle s’est noircie sous les baisers des générations de pécheurs. Le Makâm ou Makâm Ibrahîm est la place où se tenait Abraham pendant la construction de la Caaba.

(68). The traitor Gordon. (Daily News, 14 février.)

(69). La supposition que nous émettions vient d’être confirmée par une correspondance de Massowah, publiée dans le Standard du 4 mars et qui contient la relation des aventures de quatre prisonniers chrétiens. « Pour expliquer la résistance obstinée qu’un seul chrétien opposa avec succès au Prince de la Foi, celui-ci alléguait que Gordon n’était pas un infidèle ordinaire, mais l’Antéchrist lui-même, annoncé dans les prophéties du Coran, que le Mahdi est destiné à renverser avant l’arrivée du vrai Messie et l’établissement du millenium musulman. »

Cette relation contient quelques détails intéressants et qui éclairent quelques-uns des points déjà touchés. Ces prisonniers étaient trois Grecs et un Copte, établis à Ghedarif et pris avec la ville par les rebelles. Pour sauver leur vie, ils durent prononcer le Credo musulman « il n’y a d’autre dieu que Dieu et Mahomet est son prophète » revêtir l’uniforme du Mahdi, une ceinture blanche, bro-