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de fou. Il attendit et reprit sa vie de voyage. Quand le Mahdi se déclara, il se prononça l’un des premiers pour lui, vint le trouver à El Obeid, reçut de lui le titre « d’Émir du Derviche de Dieu », avec des lettres aux cheikhs de Souakin, leur ordonnant de lui obéir. Depuis il a héroïquement tenu tête aux Anglais, souvent battu, reprenant toujours ses positions et toujours prêt à reprendre l’offensive. Sa fortune semble s’être éclipsée enfin devant le général Graham, dans les derniers jours de mars. Son camp de Temai a été pris au commencement avril ; il est vrai qu’il l’avait déjà été l’an dernier, sans grand profit pour les Anglais.

(62). Henri Duveyrier, La confrérie musulmane de Sidi Mohammed ben ’Ali Es-Senousi et son domaine géographique en l’année 1300 de l’hégire, Paris, Société de Géographie, 1884.

(63). Il est dit que Mahomet portait entre les deux épaules le sceau de la prophétie. « Les Musulmans croient que c’était une espèce de loupe, couverte de poils et de la grosseur d’un œuf de pigeon. Ils ajoutent que tous les prophètes en avaient eu une semblable, et qu’à la mort de Mahomet le sceau de la prophétie disparut pour toujours. Mahomet faisait de cet accident naturel une des grandes preuves de la divinité de sa mission. » (Reinaud, Description du cabinet Blacas, II, 79)

(64). L’Ange de la mort.

(65). Façon ingénieuse d’avouer qu’il n’est point du sang de Mahomet. Cf. note 57.

(66). C’est un grand docteur du viie siècle, devenu le grand saint de l’Afrique contemporaine ; il revient sur terre une fois par an, la nuit, et traverse le désert sous les rayons de la lune, sur un