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fils aîné, Ismaël ; mais Ismaël étant mort avant lui, il avait transmis ses droits à son second fils Mousa, bien qu’Ismaël eût des enfants. La masse des Alides accepta Mousa, mais un parti puissant refusa de le reconnaître et resta fidèle à Ismaël et à sa descendance. « Quelques partisans d’Isma’îl refusèrent de croire à sa mort : il avait simplement disparu ; il reviendrait un jour, fût-ce à la fin des siècles. Des bruits étranges circulaient sur lui : certaines personnes prétendaient l’avoir vu à Basrah. Tous ceux des Isma’îliyyah qui ajoutèrent foi à ces propos, déclarèrent qu’il fallait attendre le retour d’Isma’îl. Et Isma’îl ne revenant pas, ils en conclurent qu’il était le messie attendu, le Mahdi, et qu’il n’y avait plus d’imâm après lui. On leur donna le nom d’Ismaéliens stationnaires. La plupart acclamèrent le propre fils d’Isma’îl, Mohammad ben Isma’îl. » (Stanislas Guyard, Un grand maître des Assassins, Journal asiatique, 1877, I, 329.)

(41). Sur la vie et le rôle d’Abdallah ben Meimoun, voir Stanislas Guyard, l. c., 326-334.

(42). Une tradition, attribuée à Mahomet, courait en Afrique qu’à la fin du monde le soleil se lèverait au couchant, ce que l’on interprétait en disant que le Mahdi paraîtrait au couchant, au Maghreb. Cela n’empêchait pas en même temps une interprétation littérale. — Sur le Mahdi fatimide, voir Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, tr. de Slane, III, 496 ; Prolégomènes, III, 40 et suiv., 128 ; Amari, Storia dei musulmani di Sicilia ; Silvestre de Sacy, Exposé de la religion des Druzes, I, cclxv.

(43). Vie du Kalife fatimide Moez-lidîn-Allah, par Quatremère (Journal asiatique).

(44). Silvestre de Sacy, l. c., I, 229.