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l’ont précédée. L’histoire, de plus, l’histoire des peuples et des hommes, n’existe pas simplement par elle-même, n’a point de caractère particulier : c’est une partie de l’histoire naturelle tout entière, et rien de plus. L’histoire naturelle, c’est l’histoire de la Terre ; l’histoire des peuples et des hommes ne peut être aussi, par conséquent, que l’histoire de la terre. Les luttes des êtres humains pour la possession, le développement ou l’appauvrissement de la terre ; les conflits entre les partisans de la communauté du sol et ceux de la propriété territoriale individuelle ; voilà toute l’histoire humaine ; il n’y a pas un concept, si abstrait qu’il se prétende, qui n’émane de la terre et n’y retourne. Afin de comprendre une période historique qui a précédé notre existence, nous devons comprendre la période dans laquelle nous vivons ; nous devons considérer et comparer, avant tout, l’état dans lequel se trouvait et se trouve, en idées et en faits, la question de la propriété du sol. Si la Révolution Française a été ce qu’on en a voulu faire jusqu’ici, notre situation présente est incompréhensible, impossible. Si notre situation présente peut se comprendre, s’expliquer d’une façon quelconque, la Révolution Française n’a point été ce qu’on en a voulu faire jusqu’ici. La définition de notre état politique et social étant possible, il s’ensuit que la Révolution Française qu’on présente à nos vénérations, est une Imposture.

Notre état politique et social, étant fondé sur le Mensonge, est donc à détruire au plus vite. Et quant à l’imposture, il est urgent de l’exposer. Il est temps de faire, pour de bon, l’inventaire de l’armoire aux reliques tricolores ; et de vider sur la place publique, une fois pour toutes, le trésor douteux de la Basilique révolutionnaire. Il est temps de déchirer la légende qui sert de décor à « l’Épopée, » avec une porte, côté cour, sur le Passé — menant aux radotages imbéciles ; et une porte côté jardin, sur le Futur, — menant à la misère continuelle. — L’histoire vraie de la Révolution Française, que j’esquisse ici, doit être écrite. J’espère pouvoir l’écrire. Et il y a une