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n’y a point de danse du ventre. Ce n’est plus comme en 1889. C’est sérieux. C’est la synthèse d’un effort énorme et fou, d’une spéculation gigantesque et vaine, d’une somme de talent, de savoir, de génie et d’intuition tellement immense, que l’esprit, à la contemplation des merveilles accumulées, s’élance d’un bond vers le Futur — ce futur qui pourrait être Aujourd’hui, si l’on voulait, — jaillit involontairement hors des turpitudes présentes, échappant dans son essor aux grilles du cauchemar obscène et meurtrier que sont les réalités actuelles. Voilà le parallèle qu’établissait l’écrivain allemand.

Si les constructions de 1889 annonçaient la venue de quelque chose de nouveau, semblaient réaliser, en avance des temps, les espoirs d’une vie jeune affranchie du passé, on peut dire que les bâtisses de 1900 proclament l’artificialité, l’infirmité, la décomposition de l’existence présente.

Les constructions de 1889 criaient la volonté de vivre : mais à leur pied, à leur ombre, grouillaient dans un décor de gaîté lamentable toutes les vieilles superstitions, toutes les vieilles sottises, toutes les vieilles saletés qu’engendrent les antiques institutions autoritaires. La signification des monuments, donc, disparut. Les peuples n’eurent d’yeux que pour les tournoiements de croupes et d’abdomens gonflant des gazes transparentes ; ils n’eurent d’oreilles que pour le charivari des tam-tams, des castagnettes et des tambourins. Le Mauvais lieu qui, comme d’ordinaire, avait travaillé pour le Saint-lieu ; le bordel qui, selon sa coutume, avait soutenu Dieu et l’État, venaient de triompher une fois de plus. L’effort de la vie nouvelle avait été tenté trop tôt ; il ne pouvait aboutir, il ne peut aboutir, tant que les vieilles institutions existent. Ce sont ces institutions, qui l’avaient emporté en 1889 grâce au joli travail des chahuteuses à panses élastiques et des pétomanes moralisateurs, ce sont ces institutions qui se montrent de nouveau, cette année, en pleine lumière cette fois. Grâce à la victoire que leur valut la peau des tambourins, la peau des ventres, la peau des culs, et toutes les peaux, elles n’ont plus besoin de se dissimuler sous