messes de réformes, de changements, d’améliorations, sinon ceci : « La situation actuelle de la France ne peut pas durer » ?
L’immense masse des Nationalistes n’a point d’autre politique que celle-ci : « N’importe quoi, n’importe comment, mais pas ce qui existe. » Beaucoup de gens, même de tendances libérales, sont nationalistes parce qu’ils sont convaincus que les républicains ne feront rien pour porter remède à la situation mauvaise du pays.
Les chefs du Nationalisme, les gens qui dirigent tant bien que mal le mouvement, cherchent à orienter la France vers le passé, en désespoir de cause et sans trop savoir comment s’y prendre. Les efforts de ces coquins, incapables de former le moindre projet, sont absolument piteux ; ils sont caractérisés par cette sournoiserie asthmatique qui est la marque des vaincus ; ils tendent surtout à empêcher l’idée nationaliste de se dégager de la défroque chauvine et anti-parlementaire dans laquelle on l’a emmaillottée, et dans laquelle elle se débat en braillant ; leur unique résultat est de pousser, plus ou moins consciemment, le parti nationaliste dans la direction du cléricalisme et de l’établir, de guingois ou les pattes en l’air, sur le fumier de la légende latine, sur la pourriture romaine. Ces efforts dénotent l’impuissance la plus complète.
Beaucoup de gens, parmi les anti-nationalistes, ne sont hostiles au nationalisme que parce qu’ils sont persuadés que ce mouvement, s’il aboutissait jamais, ne produirait autre chose que la conservation de l’état présent, ou même son aggravation. L’immense masse des Anti-nationalistes n’a point d’autre politique que celle-ci : « N’importe quoi, n’importe comment, mais pas ce qui existe ni ce qui tendrait à augmenter l’horreur et la sottise de ce qui existe. »
Les chefs de l’Anti-nationalisme, les gens qui dirigent tant bien que mal le mouvement, cherchent à orienter la France vers le futur, en désespoir de cause et sans trop savoir comment s’y prendre. Les efforts de ces pauvres hères, incapables de former le moindre projet, sont absolument piteux ; ils sont caractérisés par cette sournoiserie