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sation ; c’est tout ce qu’on veut ; c’est tout ce que veut la bourgeoisie. C’est la bourgeoisie, oui, qui fait mouvoir l’épouvantail dont on prétendait lui faire peur. Il ne fallait pas chercher à faire peur à la bourgeoisie, ni discuter avec elle. Il fallait la frapper. Il fallait donner aux déshérités le dégoût et la honte de leur misère ; il fallait, pour développer dans l’homme le respect de soi-même, le débarrasser de son respect imbécile pour toutes les institutions ; il fallait, au lieu de prêcher aux masses un nouvel évangile aussi vain et aussi ridicule que ceux qui le précédèrent, leur faire comprendre ce que c’est que la patrie ; il fallait leur démontrer que la patrie, c’est la terre de la patrie ; et que, pour arriver à la posséder, il faut se résoudre à se délivrer à jamais de toute servitude. Il eût fallu, en un mot, faire du Socialisme un Nationalisme réel.

Tout n’est pas mauvais, mes chers frères, dans l’idée nationaliste. (Il y a toujours quelque chose de bon dans une sottise ; sans quoi, on ne pourrait pas l’exprimer.) Seulement, il faut pousser le Nationalisme jusqu’au bout, jusqu’à sa conclusion logique. La France doit appartenir aux Français, non pas nominalement, mais effectivement. C’est le Nationalisme réel, intégral, qui seul peut conduire à l’Internationalisme. Voilà ce que le Socialisme aurait dû comprendre.



La Loi n’a pas encore formé un grand homme, mais la Liberté a engendré des colosses.
Schiller.


Le Socialisme scientifique, Marxisme, etc., etc., est profondément anti-français. Il est extraordinaire qu’il ait pu s’implanter en France et s’y développer. Le fait qu’il a réussi à y prendre racine et à y vivre, constitue une preuve, la meilleure peut-être, de la décomposition morale