France des Nationalistes, c’est-à-dire la France de Rome, trouve demain devant elle la France des Juifs, des Protestants, des Intellectuels et des Cosmopolites, c’est-à-dire la France de la Révolution — et qu’elle triomphe, si elle peut ; ou qu’on lui foute les tripes au soleil, une fois pour toutes.
Si la Presse, au lieu d’éclairer le peuple, l’abrutit, on peut dire que la diffusion de l’instruction n’a pas donné de résultats plus heureux. La Presse s’adresse, à part quelques rares exceptions, à un peuple d’esclaves, d’esclaves volontaires, fiers d’une liberté imaginaire, et inconscients de leur réelle servitude ; l’instruction, telle qu’elle est comprise et pratiquée en France, produit, manufacture ce peuple d’esclaves. Les ignoramus de la Presse sont la conséquence logique des ignoramus de l’école ; il y a des ignoramus laïques ; il n’y a même, pour ainsi dire, que des ignoramus dans l’enseignement laïque.
La situation actuelle de la France est grotesque et terrible en même temps. Mais cette situation, il faut bien le dire, les gouvernements qui se sont succédé depuis trente ans l’ont créée, perpétuée, aggravée sans cesse. Il était de leur devoir, et encore plus de leur intérêt, puisque c’était la Démocratie seule qui leur donnait une raison d’être, de provoquer, de protéger, et de développer l’existence physique et intellectuelle de la nation. On sait, à tous les points de vue, ce qu’ils ont fait. La dépopulation de la France n’est un mystère pour personne. C’est en vain qu’on essaierait de cacher son abâtardissement. Les tables de statistique prouvent l’un. L’autre est démontré par les progrès incessants du clérico-nationa-