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vice simple, d’une salle quelconque dans le premier bâtiment venu.

Mais au catholicisme, il faut des basiliques et des cathédrales pour étaler l’ignominie de ses idiots peinturlurages, de ses idoles de bazar, de toute la sacrée quincaillerie que des imbéciles appellent son art ; il faut la pénombre des nefs pour dissimuler les cochonneries des confessionnaux ; il faut la brume moisie qui envahit la crypte pour que brillent les menteuses étoiles qui tremblotent à la pointe des cierges. Si les nations dont le vampire romain suce le sang veulent vivre, ce sont ces monuments qu’elles doivent détruire. Il y a assez longtemps, après tout que le Sacré-Cœur nous empoisonne ; qu’on lui fasse refiler la comète. C’est bien son tour. Tant que les idoles auront des palais pour les abriter, il y aura des hommes qui n’auront pas de toit et des femmes qui mourront de froid le long des rues, avec leurs nourrissons dans leurs bras ; tant qu’une église souillera la face de la terre, la terre ne sera pas libre ; elle criera pour sa délivrance, mais l’homme ne l’entendra pas ; il n’entendra que les hymnes qui chantent le bonheur céleste, les soupirs de l’orgue qui clament la beauté des Paradis menteurs. Il croupira dans sa misère, qui est grande partout, mais qui devient plus immense encore et plus désespérée dans les pays latins ; et qui semble tellement abjecte, tellement tragique et tellement dérisoire dans une contrée comme la France qui se donna pendant si longtemps comme le centre du monde, qui ose se poser encore en apôtre de la libre-pensée, en champion de la liberté !



Quant à nous, nous attendrons la main forte du Seigneur, laquelle sans doute se montrera en sa saison, et apparaîtra tout armée tant pour venger les Pauvres de leur affliction que pour punir les contempteurs qui s’égaient si hardiment à cette heure.
Calvin.

Les Nationalistes aiment à qualifier la religion catholi-