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sacrifie à son autel, dont il faut qu’il vive, dit-on ; ou les livre de nouveau, après leur avoir lié pieds et poings avec des chapelets bénits, à la férocité de leurs oppresseurs. Il ne faut pas chercher asile au temple ; il faut l’abolir. Il ne faut point tolérer le temple. Il ne faut point tolérer la pierre du temple. C’est l’église avec son dôme, ses piliers, son clocher, sa flèche, ses tours, sa nef et sa crypte, c’est cette impertinente pétrification du mensonge dont l’ombre jette sur la beauté de la terre la tristesse d’un voile de deuil, qu’il ne faut pas tolérer. Pour détruire le pouvoir du prêtre, ce n’est ni un philosophe avec ses arguments ni un révolutionnaire avec ses formules que je demande ; c’est un maçon avec sa pioche.

L’antre du mensonge et le repaire du meurtre étant détruits, la Femme sera enfin rendue à elle-même, à l’action libre et à la jouissance du Présent. Il n’y a pas à douter de l’heureuse influence qu’elle exercera. Quelle peut être l’action de la femme est démontré par ce qu’ont réussi à faire celles qui ont échappé à la griffe du prêtre et n’ont eu à lutter que contre la tyrannie masculine encouragée par le coquin en soutane. Ce que fut leur œuvre, œuvre formidable et stupéfiante, la place me manque pour le dire en détail ; mais je puis l’expliquer d’un mot : elles ont empêché l’homme de descendre sensiblement au-dessous de l’animal. S’il était resté livré à lui-même et si sa compagne n’avait su se soustraire à une partie de la domination qu’il voulait lui imposer, on ne peut savoir à quelle profondeur d’abjection se trouverait aujourd’hui le niveau moral de l’homme.

C’est grâce à la femme, à la femme seule, ou aux fils de la femme — aux rares enfants prédestinés auxquels il lui fut permis de donner, avec son lait, la force de ses instincts, — que le monde pourra se délivrer de la civilisation chrétienne. C’est la femme, les fils de la femme, qui vont affranchir l’homme et les fils de l’homme, prosternés en une adoration apeurée et grimaçante devant leur idole — le Fils de l’Homme. — La cause de la liberté de la femme, qui est celle de l’espèce humaine, est