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la Femme ne conformera point sa conduite et ses aspirations à l’exemple que lui offre cette grotesque idole, symbole parfait des tendances de la crapule cléricale, elle n’aura pas droit à l’estime des honnêtes gens.

Il est incroyable que le Pauvre n’ait pas encore supprimé, définitivement, le saltimbanque en soutane. Il est incroyable qu’il ne se soit pas encore élevé contre la continuation de cette répugnante farce ecclésiastique que son absurde patience, seule, rend possible. Il est incroyable qu’il tolère le prêtre. Il est incroyable qu’il n’ait point appris, au moins par les terribles leçons qui ne lui furent point épargnées, que l’intolérance seule peut le sauver ; qu’à l’hypocrite intolérance de l’Église il faut opposer l’intolérance franche et complète de la Révolution. Il est incroyable qu’il ne puisse avoir le courage de se débarrasser du passé et, en même temps, de sa misère…

La caverne d’Ali-Baba a été désaffectée et consacrée au panthéon catholique, mais les quarante voleurs y sont toujours, et ils ont fait des petits. Quant aux marchands que jadis on chassait du temple à coups de fouet, il est devenu impossible de les mettre dehors sans vider le temple ; ce sont eux qui font le service, et l’autel est devenu leur comptoir. Cela démontre combien il était inutile de chasser ces marchands ; il ne fallait point les forcer à quitter le temple, mais faire écrouler le temple sur leurs têtes. Le temple, le monument de pierre qui est la maison du mensonge, est la seule chose réelle dans cette comédie sinistre qui est la comédie religieuse. Autrefois, les criminels traqués par le peuple, ou par la justice qui alors n’était pas toujours un vain mot, trouvaient dans le sanctuaire un asile inviolable. Aujourd’hui, les criminels, qui ne sont plus poursuivis par personne, n’ont plus besoin d’asile ; ce sont eux qui poussent leurs victimes à se réfugier dans l’église où elles espèrent trouver un abri, la protection qu’elles ont renoncé à chercher dans la vigueur de leur cerveau ou de leurs bras. Et le prêtre, sur qui elles comptaient pour les défendre ou les consoler, les