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promenant. Il a attendu le dernier appel des voyageurs pour me laisser partir, et alors, me jetant les bras autour du cou, il a laissé échapper deux grosses larmes et je l’ai entendu qui me disait tout bas : « Tu sais, mon enfant, je t’ai toujours bien aimé ! » Ça m’a ému. Je ne le cache pas, ça m’a ému. Seulement, maintenant, je veux raisonner mes émotions, arriver à me les expliquer.

J’y ai réfléchi toute la nuit, en chemin de fer… Je ne crois pas que ça suffise à un père, d’aimer ses enfants.

Pourquoi ? ― Je ne sais pas.

J’y réfléchirai encore. J’arriverai peut-être à le savoir.