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Et je ne sais comment, tout d’un coup, se dresse devant mes yeux l’image d’une vieille parente qui m’a élevé, une protestante austère. Je me souviens d’un jour où, après avoir fait quelque sottise, je m’étais jeté à ses genoux pour lui demander pardon, et je me rappelle avec quelle force la vieille calviniste m’avait remis sur mes pieds en criant :

— Relève-toi, gamin ! Un homme ne doit s’agenouiller que devant Dieu !

Je ne crois plus en Dieu ― en son Dieu.

Je ne me mettrai à genoux devant personne.