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m’ont fait… Mais c’est-y une raison pour me laisser là comme une empotée pendant que vous trôlez tous les deux ? À quoi que j’sers ici… si c’est vous qui faites tout l’ouvrage ? Vous payez-t’-y quelqu’un pour rien faire ? Faut pas m’garder si vous avez pas besoin de moi… J’mange pas le pain que je gagne pas.

MADAME BARBIER.

Voyons, sois raisonnable… Nous ne sommes pas encore organisés… Demain, chacun aura sa tâche… toi comme nous. Ne songeons, pour le moment, qu’à nous reposer.

CATHERINE.

Oh ! moi… j’vas m’étendre tout habillée… Est-ce qu’on sait jamais, avec des locataires comme ça… Voulez-vous que j’me couche en travers de votre porte ? Au moindre bruit, j’serais debout. (Elle remonte.)

MADAME BARBIER.

Non… Merci…

BARBIER, bas.

Elle manigance quelque chose. C’est pour tromper plus rapidement notre surveillance qu’elle reste vêtue.

MADAME BARBIER.

Ne la quittons pas.

CATHERINE, mettant un bonnet de nuit.

C’est-y que vous ne vous mettez pas au lit ?