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RAQUILLET.

À tout hasard, et grâce à l’obligeance de l’officier que je loge, je me suis procuré un sauf-conduit pour Catherine. Si vous jugiez son renvoi nécessaire, vous n’auriez qu’à me faire signe. Son départ ne souffrirait ni retard, ni difficultés d’aucune sorte.

BARBIER.

Ah !… Et… Vous l’avez là, ce… sauf-conduit ?

RAQUILLET.

Oui ; au fait… je puis bien vous le remettre. Ça n’engage à rien. Si vous ne l’utilisez pas, vous me le rendrez. (Catherine rentre, traînant une malle.) Bonsoir ; cette journée m’a brisé, je vais me coucher.

BARBIER, le reconduisant.

Je crois bien que nous en ferons autant quand nos soldats auront dîné. Allons, bonne nuit… (Le retenant, au seuil, par sa poignée de mains.) Vous savez… merci, nous n’oublierons jamais…

RAQUILLET.

Vous plaisantez ! De rien… de rien… (Il sort.)



Scène XI


BARBIER, CATHERINE, puis MADAME BARBIER
Barbier regarde alternativement le sauf-conduit et Catherine occupée
à inventorier sa malle…
CATHERINE.

Comme ça, y n’a qu’un officier, m’sieu Raquillet ?