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VII


Le ministère Olivier n’existe plus. C’est le général Cousin-Montauban, comte de Palikao, le vainqueur de la Chine, qui est le chef du nouveau cabinet. C’est un grand bien, car, ainsi que le dit M. Beaudrain, dans la situation actuelle, la plume doit faire place à l’épée.

Cedat toga armis, répète-t-il depuis deux jours.

Le nouveau ministre de la guerre est un résolu. Il a dit, en prenant possession de son portefeuille :

― « Nous avons 3,760,000 jeunes gens de vingt à trente ans. Il s’agit de mettre cette force immense à même de résister, par le nombre qu’elle représente, à l’invasion prussienne. J’en fais mon affaire. »

― « L’esprit des populations envahies est excellent, a-t-il dit aussi au Corps législatif. Une dépêche que j’ai reçue m’annonce que