apprend au public qu’il est déjà « arrivé au ministère de l’intérieur six demandes pour la place de sous-préfet de Saarbruck ».
― Et ce n’est qu’un commencement, répète M. Pion en se frottant les mains, un tout petit commencement. L’armée allemande meurt de faim. Avant-hier, six cents Badois affamés ont passé la frontière et sont venus se faire héberger chez nous. Et puis, le roi Guillaume est malade.
― Ainsi, du reste, que le général de Moltke, fait ma sœur. Quant à Frédéric-Charles, il est gravement indisposé…
― Et Bismarck a la colique ! s’écrie M. Legros en tamponnant son front avec son mouchoir, car il fait très chaud et il transpire facilement… Ah ! à quand la grande raclée ?
Oui, à quand ? À bientôt s’il faut en croire le petit tailleur de la rue au Pain, près du marché. Il vient de changer d’enseigne. Il a fait clouer sur sa boutique une grande bande de calicot portant ces mots :