Page:Darien, Bas les coeurs, Albert Savine éditeur, 1889.djvu/58

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nelle me le démontre. Dans l’histoire passée on peut lire l’histoire future… Et puis, quel enthousiasme ! Quelles manifestations magnifiques !… Un peu de surexcitation factice, me direz-vous ? Mais non, mais non ! L’effet produit est grand. Je dirai plus : il est utile… Voyez, messieurs, voyez, d’ailleurs ― et M. Beaudrain tire un journal de sa serviette ― voyez l’avis d’un homme généralement froid, toujours sensé, d’un universitaire ― M. Beaudrain incline la tête ― M. Francisque Sarcey :

« Il faut crier fort si l’on veut être entendu loin.

« Si ce foyer pétillait d’une flamme moins vive, il ne répandrait pas sa chaleur sur le reste de la France ; son contre-coup ne s’en ferait pas sentir aussi vite au fond des campagnes, un peu plus lentes à s’émouvoir.

« Qu’on se rappelle l’immortel élan de 92. C’étaient les mêmes transports qui préludèrent aux mêmes victoires. »

― Etc., etc. Messieurs, veuillez m’excuser, mais l’heure de mon cours va bientôt sonner et vous permettrez… À ce soir, mon cher Jean…