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M. Hoffner nous explique qu’en effet il avait momentanément quitté Versailles. Il est resté à Paris pendant la Commune. Il a même profité de la circonstance pour rendre quelques services au gouvernement. Il a fourni des renseignements ― des renseignements précieux ― à ses risques et périls. Le gouvernement, il convient de le dire, ne s’est point montré ingrat. M. Hoffner a été récompensé, il le déclare lui-même, bien au delà de ses mérites. Et, de plus, il va être l’objet d’une distinction des plus flatteuses : on va lui donner la croix d’honneur.

― En vérité ? fait mon père. Mes compliments, mes compliments… Et vos amis, à propos, vos amis… messieurs Hermann et Müller… que sont-ils devenus ? Ils ont enlevé leurs meubles de mes hangars, l’autre jour, mais j’étais absent, justement, et je n’ai pu leur parler. Sont-ils retournés à Saint-Cloud ? Reprennent-ils leur commerce ?

― Non, non. Ils avaient l’intention de s’établir à Versailles, mais on leur a offert un emploi, et, ma foi ! ils ont accepté. Ils ont vendu… rendu, c’est-à-dire, rendu ― je veux dire rendu ― tous les meubles qu’ils avaient