ses mains. Sa bonne le fixe de ses yeux noirs. Enfin, il prend une détermination ; il se lève.
― Ma foi, tant pis ! je retourne chez moi.
Nous essayons de combattre sa résolution ; mais le vieux est complètement décidé. Il nous fait ses adieux, très ému.
― Je reviendrai vous voir un de ces jours, le plus tôt possible.
Avant de partir, pourtant, il engage mon père à se débarrasser de Catherine.
― Le plus tôt sera le mieux, voyez-vous. Renvoyez-la dans son pays. Vous obtiendrez bien un sauf-conduit, que diable ! avec quelques protections. Si vous gardez cette fille-là ici, il vous arrivera malheur, je vous en réponds…
― Vous avez raison, dit mon père. Je vais m’occuper de cela.
Il s’en occupe, en effet. Il sort pendant l’après-midi et revient vers quatre heures, avec un monsieur que je heurte dans le vestibule et qui me salue en souriant. Je le reconnais : c’est le monsieur qui assistait à l’entrée des troupes, à côté de moi, boulevard du Roi, et qui m’a appris qu’elles formaient le 5e corps prussien.
Il a une vilaine figure, ce monsieur : des