Page:Dard - La chaumière africaine, 1824.pdf/260

Cette page a été validée par deux contributeurs.
247
AFRICAINE.

serpens et le bois aux tigres. Nous choisîmes donc un terrain dans le sud de notre île, et tout près des bords du fleuve.

Lorsque ce nouveau terrain fut préparé, mon père le fit entourer d’une claie de roseaux, et nous y transportâmes notre chaumière. Cette manière de transporter d’un lieu à un autre est très-expéditive ; en moins de trois jours, nous fûmes installés dans notre nouveau domicile. Cependant, comme nous n’avions pas encore eu le temps d’y faire transporter la basse cour, nous l’avions laissée sur la butte, en attendant que la place que nous lui destinions fût défrichée. Cette basse-cour était fermée de tous côtés, et recouverte d’un grand filet, afin d’empêcher les oiseaux de proie d’enlever nos petits poussins. Nous n’eûmes aucune crainte en la laissant seule pendant une nuit. Le lendemain matin,