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LA CHAUMIÈRE

du désert ; mais à leurtour, ceux du sud-est nous envoyaient des nuées de sauterelles, de moustiques et de maringoins. Nous ne pouvions plus passer nos soirées à la chaumière, tant elle était remplie de ces insectes. Tous les soirs, nous sortions pour nous dérober à leurs piqûres, et nous ne rentrions à l’habitation, que quand le sommeil nous accablait. Un soir, en rentrant à la case, après une longue course à travers les cotonniers, nous apperçûmes un animal qui se traînait à pas lents dans les buissons ; mais nous ayant entendus, il franchit une haie très-élevée, et disparut. À son agilité, nous reconnûmes que c’était un chat-tigre qui rôdait autour de la basse-cour, dans l’espoir d’attraper quelques poules dont cet animal est très-friand. Dans la même nuit nous fûmes éveillées, ma sœur et moi, par un bruit sourd qui se faisait entendre près de notre lit. Aussi-